L’exposition organisée conjointement par l’Institut National du Patrimoine et la Fondation Rambourg est une première dans le partenariat public-privé dans le domaine patrimonial. Le projet a connu une évolution remarquable dans son contenu conséquemment à la réflexion commune sur les objectifs de l’exposition. Au départ, l’impératif était de sauvegarder la collection de tableaux de l’Institut National du Patrimoine relevant de l’époque Husseinite, de former des restaurateurs et de réaliser une présentation publique. A cela sont venus s’accumuler des objets archéologiques et des documents historiques, afin de dépeindre ne serait-ce que les traits proéminents d’une phase fondatrice de l’histoire nationale, à savoir le temps des réformes engagées par la Tunisie entre 1830 et 1881.
Cette exposition représente un important travail de mémoire et de réappropriation pour tous les Tunisiens, et en particulier pour les jeunes, de leur histoire, qui constitue le substrat de leur présent. La promotion de l’éducation et la démocratisation de la culture sont primordiales, ainsi, la Fondation Rambourg entend-elle encourager l'accès à cette exposition aux jeunes. Des bus d'écoliers, des familles venues de diverses parties de la Tunisie pour découvrir les trésors cachés des temps des beys et ainsi replonger dans leur histoire nationale.
Le palais Qsar es-Said a repris vie et s’est transformée en lieu d’échanges, de partage et de cohésion, autour d’une histoire nationale. Pendant près de 5 mois, une vingtaine de restaurateurs tunisiens et étrangers ont pu restaurer près de 300 œuvres et objets (toiles historiques, manuscrits, dessins, médailles et costumes d’époque).
L’exposition fût un triomphe. Elle a attiré au total 45 123 visiteurs dont 1 596 venus de 34 nationalités différentes et 300 000 visiteurs sur les réseaux sociaux.
L'objectif premier de l'exposition est de démocratiser l'accès au patrimoine. Notamment pour les jeunes, qui n'étudient pas ou peu cette période de l'histoire à l'école.